Le Don de Prophétie : Dieu parle-t-Il encore aujourd’hui ?
Ah, la prophétie… rien que le mot fait lever quelques sourcils. Certains entendent “prophète” et imaginent tout de suite un type avec des yeux écarquillés, une barbe mal peignée, criant “Ainsi parle l’Éternel !” sur la place du village. D’autres soupirent : “Encore un illuminé qui prétend que Dieu lui a dit de changer de shampoing.” Et puis il y a ceux, bien intentionnés mais un peu coincés, qui affirment tranquillement : “Non, non, la prophétie, c’était pour le temps des apôtres. Maintenant, on a la Bible, merci, au revoir.”
Mais si Dieu n’a plus rien à dire, pourquoi Jésus nous a-t-il promis que l’Esprit Saint parlerait encore ? (Jean 16 :13) Et si les dons spirituels devaient disparaître après le premier siècle, pourquoi Paul écrit-il à une Église qui n’existait pas encore quand il dit : “N’éteignez pas l’Esprit, ne méprisez pas les prophéties” (1 Thessaloniciens 5 :19-20) ? Allez, respire, on va regarder ça ensemble. Parce que oui, Dieu parle encore, et non, ce n’est pas réservé aux mystiques de YouTube.
C’est quoi, au juste, la prophétie biblique ?
Commençons par clarifier : la prophétie biblique, ce n’est pas de la divination. Ce n’est pas “je vois que tu vas rencontrer un homme brun et que tu dois éviter les crêpes au sarrasin mardi prochain”. La prophétie, c’est Dieu qui parle pour encourager, corriger, consoler ou avertir. Paul dit dans 1 Corinthiens 14 :3 : “Celui qui prophétise parle aux hommes, les édifie, les exhorte et les console.” Voilà, tout est là : édification, exhortation, consolation. Ce n’est pas du spectacle, c’est du service.
Et surtout, la prophétie n’est pas réservée à une élite spirituelle. Pierre, citant Joël, déclare le jour de la Pentecôte : “Vos fils et vos filles prophétiseront.” (Actes 2 :17) Si tu es fils ou fille, tu es concerné. Fin de la discussion. La prophétie n’est pas un passe-droit céleste, c’est un cadeau familial.
“Les prophéties ont cessé” ? Vraiment ?
L’argument préféré des cessationnistes vient de 1 Corinthiens 13 :8-10 : “Les prophéties prendront fin… quand ce qui est parfait sera venu.” Ils en concluent que “ce qui est parfait”, c’est la Bible, donc plus besoin de prophéties. Problème : Paul n’a jamais parlé d’un livre. Il parlait du retour de Jésus ! Lis bien la suite : “Nous voyons maintenant comme dans un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face.” (v.12) Tu vois Jésus face à face tous les matins au petit-déj ? Non ? Alors “ce qui est parfait” n’est pas encore venu.
Autrement dit, les dons spirituels sont utiles jusqu’au retour de Christ, point final. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Paul. Tant que l’Église aura besoin d’être édifiée, tant que le monde aura besoin d’entendre Dieu, la prophétie sera nécessaire. Dire que les dons ont cessé, c’est comme dire : “Bon, on a un GPS, donc plus besoin du Saint-Esprit.” Spoiler : tu risques de te perdre sans Lui.
La prophétie après les apôtres : petit rappel historique
Certains pensent que dès que Jean a posé sa plume à la fin de l’Apocalypse, tous les dons se sont évaporés. Comme si le Saint-Esprit avait dit : “Ok les gars, job done, je pars en vacances éternelles.” Mais l’histoire de l’Église dit l’inverse. Les Pères de l’Église, comme Irénée de Lyon ou Justin Martyr, mentionnent clairement la présence de prophètes et de paroles inspirées dans leurs communautés. Même Augustin, souvent cité par les cessationnistes, a reconnu des guérisons et des révélations prophétiques à la fin de sa vie.
Et si on sort un peu du Moyen Âge poussiéreux, on retrouve des prophètes fidèles dans presque chaque réveil : les Réformateurs, les Puritains, les Frères Moraves, les Pentecôtistes, tous ont vu Dieu parler. Le problème, c’est qu’on a souvent préféré les institutions à l’inspiration. On a enfermé l’Esprit dans des manuels de théologie, puis on s’est étonné qu’Il ne bouge plus. Dieu ne parle pas moins aujourd’hui : c’est juste qu’on écoute moins.
Pourquoi Dieu continue de parler aujourd’hui
Parce qu’Il est vivant, tout simplement. Un Dieu muet ne serait pas le Dieu de la Bible. Depuis la Genèse, Il parle : “Dieu dit.” Et jusqu’à l’Apocalypse, Il parle encore : “Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises.” Si l’Esprit dit quelque chose, c’est donc qu’Il parle encore. CQFD.
Et puis soyons honnêtes : croire que Dieu ne parle plus, c’est un peu comme acheter un téléphone dernier cri pour ne jamais décrocher. L’Esprit Saint n’est pas une relique théologique, c’est une Personne. Il console, il guide, il corrige, il inspire. Il n’a pas perdu la parole en l’an 100. La question n’est pas “Dieu parle-t-Il encore ?”, mais “Est-ce que nous écoutons encore ?”
“La Bible suffit” ? Oui, mais non.
Ah, la fameuse phrase : “On n’a plus besoin de prophétie, on a la Bible !” Bien sûr que la Bible suffit pour révéler Dieu, pour établir la foi et guider la vie. Mais la Bible elle-même dit que Dieu parle encore. Il ne faut pas confondre “révélation” et “communication”. La révélation, c’est le socle — elle est complète et close. Mais la communication de Dieu avec ses enfants, elle, continue chaque jour.
Quand un pasteur prie pour savoir quoi prêcher dimanche, il n’invente pas une nouvelle Bible, mais il écoute l’Esprit. Quand tu ressens une conviction forte d’appeler quelqu’un, tu ne rajoutes pas un verset à Apocalypse, mais tu expérimentes la direction de Dieu. La prophétie, c’est ça : l’application vivante de la Parole éternelle. La Bible, c’est la carte. La prophétie, c’est la voix du GPS qui dit : “Tourne à gauche maintenant.”
Comment discerner le vrai du faux prophétique
Évidemment, tout ce qui brille n’est pas de l’or, et tout ce qui dit “ainsi parle l’Éternel” n’est pas inspiré. La Bible elle-même nous avertit : “Éprouvez les esprits pour voir s’ils sont de Dieu.” (1 Jean 4:1) Mais la solution n’est pas de couper le micro du Saint-Esprit : c’est d’apprendre à reconnaître Sa voix. Jésus a dit : “Mes brebis entendent ma voix.” (Jean 10:27) Ce n’est pas “entendaient”, c’est au présent. Si tu fais partie du troupeau, tu as accès à la voix du Berger.
Quelques critères simples : une vraie prophétie glorifie Jésus, pas celui qui parle ; elle produit la paix, pas la peur ; elle correspond à la Parole, pas à l’ego. Et surtout, elle se vérifie avec le temps. Si quelqu’un te dit que la fin du monde est mardi prochain à 15h30, tu as juste à attendre mercredi pour tester son ministère. Le discernement, c’est un mélange d’écoute, de patience et de sagesse. Et spoiler : Dieu n’est pas vexé quand tu vérifies. Il préfère une foi lucide à une crédulité aveugle.
Ce que la prophétie apporte à l’Église
La prophétie n’est pas un gadget spirituel : c’est une source d’édification. Paul dit : “Recherchez avec ardeur les dons spirituels, surtout celui de prophétiser.” (1 Corinthiens 14:1) Pourquoi “surtout” ? Parce que la prophétie parle directement au cœur. Elle rappelle à un croyant découragé que Dieu le voit, encourage une Église à se relever, ou aligne une direction collective sur la volonté de Dieu. En bref : elle rend la foi vivante.
Quand une communauté apprend à écouter Dieu ensemble, elle devient plus humble, plus courageuse, plus sensible aux besoins des autres. La prophétie remet Jésus au centre. Ce n’est pas “Dieu m’a dit pour toi” comme un coup de massue, mais “Dieu t’aime, et voici ce qu’il veut te rappeler.” Si la prophétie est exercée avec amour, elle devient le langage du Ciel qui guérit les cœurs fatigués.
Pourquoi tant de chrétiens la craignent
Parce que la prophétie dérange. Elle casse nos routines religieuses, elle met la lumière là où on préférait l’ombre, elle rend la foi imprévisible. Et franchement, c’est plus confortable d’avoir un Dieu silencieux qu’un Dieu vivant. Un Dieu qui parle, ça oblige à écouter, à obéir, à bouger. Et ça, ce n’est pas toujours populaire. Mais la crainte de la prophétie ne vient pas de la Bible : elle vient de nos blessures et de nos expériences mal gérées. Le problème n’est pas le don, c’est la mauvaise utilisation du don.
Si un prophète a dit n’importe quoi, on ne jette pas la prophétie, on apprend à mieux la gérer. Paul disait déjà à des chrétiens débordés de zèle : “Ne méprisez pas les prophéties, mais examinez toutes choses.” (1 Thessaloniciens 5:20-21) Pas “rejetez-les”, mais “discernons-les”. On n’éteint pas le feu parce qu’on a vu un barbecue mal maîtrisé.
Comment exercer le don de prophétie avec sagesse
La clé, c’est l’amour. Paul place le chapitre 13 sur l’amour juste entre les chapitres 12 et 14 sur les dons spirituels : ce n’est pas un hasard. Sans amour, la prophétie devient du bruit. Mais avec amour, elle devient lumière. La prophétie doit toujours être au service des autres, jamais au service de soi. C’est pourquoi Dieu aime se servir de gens simples : ceux qui écoutent plus qu’ils ne parlent.
Si tu veux grandir dans ce don, commence par écouter. Lis la Parole, médite-la, et demande à Dieu : “Seigneur, que veux-tu dire aujourd’hui à ton peuple ?” Puis ose partager ce que tu ressens, humblement, sans chercher à impressionner. Dis simplement : “J’ai le sentiment que Dieu me montre…” L’humilité protège, l’amour guide, et l’Esprit confirme. La prophétie, ce n’est pas un show, c’est une conversation à trois : Dieu, toi, et celui qui reçoit.
FAQ : Les Questions que Tout le Monde se Pose
1. Dieu parle-t-Il encore aujourd’hui ?
Oui, et heureusement. La Bible est la Parole écrite, mais le Saint-Esprit est la Parole vivante. Dieu n’a pas perdu sa voix après l’Apocalypse. Il parle par la Bible, par la prière, par la communauté, et parfois par une parole prophétique qui vient confirmer ce qu’il a déjà semé dans ton cœur.
2. La prophétie peut-elle se tromper ?
Oui, c’est possible. Paul dit “Nous prophétisons en partie.” (1 Corinthiens 13:9) Personne n’a 100% de précision. C’est pourquoi il faut juger, tester, et peser chaque parole. Une prophétie doit être confirmée par la Parole, par la paix intérieure et par le temps. Se tromper ne fait pas de toi un faux prophète : refuser la correction, oui.
3. Que faire si j’ai peur de me tromper ?
Bienvenue au club ! Tous les serviteurs de Dieu ont commencé avec la peur. Mais la foi, c’est oser même quand on tremble. Commence petit, dans un cadre sûr, avec des gens matures. L’erreur n’est pas fatale, elle fait partie de l’apprentissage. Dieu cherche des cœurs disponibles, pas des oracles parfaits.
Conclusion : Dieu n’a pas rendu son micro
Dire que la prophétie a cessé, c’est un peu comme dire que le Soleil a arrêté de briller parce qu’il fait nuageux. Le problème, ce n’est pas le ciel, c’est notre angle de vue. Dieu parle encore, l’Esprit agit encore, et le Royaume avance encore. Et si au lieu de débattre sans fin, on commençait à écouter ?
Le monde n’a pas besoin d’un christianisme muet, mais d’une Église qui sait entendre la voix de son Père. Alors la prochaine fois que quelqu’un te dit “Dieu ne parle plus aujourd’hui”, souris et réponds-lui gentiment : “Peut-être que c’est toi qui n’as plus le Wi-Fi céleste.” 😉
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